Située à l’extrémité nord de la Presqu’île et au pied du quartier de la Croix-Rousse, la Place des Terreaux constitue depuis le XVIIe siècle le cœur politique de la cité lyonnaise. Ses 7 000 m2 accueillent l’Hôtel de Ville, le Palais Saint-Pierre, mais surtout la fontaine connue de tous les Lyonnais, réalisée par Bartholdi.
L’histoire de la Place des Terreaux
L’origine de l’appellation de la Place des Terreaux remonte aux XVe et XVIe siècles. À cette époque, le lieu était situé en dehors des remparts de la ville de Lyon et occupé par des fossés marécageux. Le nom « Terreaux » vient donc du latin « Terralia », signifiant fossé.
L’histoire de la Place des Terreaux commence au XIVe siècle, le secteur dit des Terreaux ressemble à un bourg fortifié. C’est à la Renaissance que la place, qui n’est pas encore une place publique, devient un quartier populaire, animé continuellement par les marchés.
Au XVIIIe siècle, ce grand espace qui est maintenant attenant à l’Hôtel de Ville se développe progressivement comme étant le pôle central de la ville de Lyon. De plus en plus d’événements décisifs dans l’histoire de la cité lyonnaise s’y déroulent ainsi que de grands rassemblements contestataires. Par exemple, en 1786, l’émeute des deux sous, en 1831, les soulèvements des Canuts ou encore, en 1848, celui des Voraces. Ces nombreuses protestations engendreront le changement de nom de la place pour un temps en Place de la Révolution.
La Place des Terreaux verra se dérouler d’importants événements politiques lyonnais mais aussi nationaux :
- En 1802, Bonaparte est reçu pour se faire élire président de la République italienne ;
- En 1848, on annonce le choix du drapeau tricolore ;
- En 1860, Napoléon III inaugure la nouvelle Chambre de commerce en passant par la Place des Terreaux ;
- En 1870, on annonce le rétablissement de la République au balcon de l’Hôtel de Ville ;
- En 1944, le général de Gaulle y proclamera Lyon comme « capitale de la Résistance ».
Bâtiments et manifestations de la Place des Terreaux
La Place des Terreaux est communicante avec des rues commerçantes bordées de très beaux immeubles datant du XIXe siècle. C’est à l’ouest de la place, côté rues d’Algérie et de Constantine, que l’on trouve des bâtiments particulièrement remarquables où se situe par ailleurs l’imposante maison Richard, aussi appelée maison dorée, célèbre pour ses ornements.
Le plus remarquable sur la place est sans doute la célèbre fontaine Bartholdi. Elle se situe au centre du côté nord de la place des Terreaux entre les terrasses des cafés. Cette œuvre était initialement prévue pour la ville de Bordeaux qui en fait représente la Garonne et ses affluents et fut au dernier moment installée à Lyon en 1892.
Au sud de la place, on découvre le Palais Saint-Pierre qui abrite le musée des Beaux-Arts de Lyon et qui était autrefois une abbaye. Depuis 1927, l’ensemble du bâtiment est classé monument historique.
L’imposant Hôtel de Ville est à l’est de la place et bâti sur un plan rectangulaire dans le style Louis XIII. Il a été construit de 1646 jusqu’à 1672 par l’architecte de la ville de l’époque, Simon Maupin. En 1674, il est ravagé par les flammes puis reconstruit par Jules Hardouin-Mansart et rénové en 1803, après un deuxième incendie.
La Place des Terreaux est aussi un lieu de manifestations. Les Lyonnais s’y retrouvent pour profiter de concerts gratuits, vivre un spectacle à l’Opéra de Lyon sur grand écran ou des évènements sportifs. Cette Place est également un lieu de fête, car elle est exploitée chaque année pour les illuminations de fin d’années.